L’augmentation du budget promise par la LPPR est largement surestimée. Ce projet repose sur une approche très inégalitaire et concurrentielle qui va aggraver la précarisation des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es, et en particulier des femmes.
La bombe de la dette étudiante a-t-elle explosé ?
L’enseignement supérieur global est en crise. Si la pandémie a frappé une économie mondiale déjà bien mal en point, l’enseignement supérieur « payant » est particulièrement touché : les échanges internationaux d’étudiant-es – les plus profitables – sont en berne, en même temps que la fermeture des campus réduit fortement l’attractivité de diplômes hors de prix.
Parlons argents : d’autres projets pour l’Université
"Le financement moyen par étudiant·e en Licence (9 000€) est inférieur de 5 000€ à celui de prépas (14 000€). Pour un million d'étudiant·es de licence, il manque donc 5 milliards. Nous proposons d'augmenter l'impôt sur le revenu de 7% (par exemple en ajoutant deux tranches sur les hauts revenus) pour dégager ces financements publics supplémentaires."
[Médiapart] Mais pourquoi diable augmenter les frais d’inscription des étudiants extra-européens?
"S’il s’avère nécessaire d’exempter les doctorants étrangers de la hausse des frais d’inscription, c’est bien que celle-ci aura un effet répulsif, et non attractif. Et puisque les universités pourront exonérer tous les autres étudiants extra-européens (en licence et en master), quelle peut bien être la rationalité économique de la hausse des frais d’inscription qui leur serait réservée?
[Stalingrad connection] La radio des migrants décrypte « Bienvenue en France »
"Aujourd’hui nous parlerons de la "nouvelle stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux", dénommée "Bienvenue en France", l’une de ses mesures phares est l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants non européens qui devront payer environ 16 fois plus pour suivre des études supérieures en France."
[Radio Parleur] Hausse des frais d’inscription à la fac : aujourd’hui les étrangers, demain tous les étudiants ?
"L’augmentation des frais d’inscription à l’université pour les extra-communautaires (non-européen·nes) peine à mobiliser. Ce projet de réforme baptisé “Bienvenue en France” pourrait préfigurer, selon ses opposants, une hausse généralisée pour tou·tes les étudiant·es."
Que retenir du rapport de la concertation sur « Bienvenue en France » ?
Un rapport sur « Bienvenue en France » a été remis à la ministre Vidal le 18 février 2019. Une nouvelle étape dans la stratégie de communication visant à faire accepter, pas à pas, la hausse généralisée des frais d’inscription et la marchandisation de l’université.
Robert Gary-Bobo, lanceur d’alerte malgré lui
Appeler "Bienvenue en France" un plan de hausse des frais d'inscription pour les étudiant·es étranger·es, quelle idée ! Peut-être celle de Robert Gary-Bobo ? C'est en tout cas l'auteur d'une note du 16 novembre 2016 révélée par les MacronLeaks conseillant à Macron d'augmenter les frais d'inscription, « le nerf de la guerre », et de viser 8 000€ en Licence et 10 000€ en Master... pour tou·tes les étudiant·es.
Parcoursup et marchandisation de l’Université
Pour celles et ceux qui n'auront pas les moyens économiques et le dossier scolaire nécessaires pour y faire leur marché, Parcoursup ressemble surtout à Pôle Emploi : une épreuve d'humiliation et d’assignation sociale.
Non, les étudiant·es étranger·es ne « profitent » pas du système
Non, les étudiant·es étranger.es ne profitent pas d’un système qu’ils ne financeraient pas : ils rapportent au bas mot 1,6 milliards/an selon Campus France.
« Plus c’est cher, plus c’est attractif ? Faire payer les étudiants extra-européens »
« Bienvenue en France! » Le nom de ce programme ne manque pas d’ironie quand on sait l’accueil réservé aux étrangers, étudiants ou pas – comme pour renouveler leur titre de séjour en préfecture.
Non les frais ne feront pas payer les riches. Ils dissuaderont les pauvres.
Pour les étranger·es c’est très clair : il n’y aura aucune progressivité des frais, aucune redistribution entre riches et pauvres. En effet, qui ira analyser les revenus des ménages étrangers, traduire les documents fiscaux ?
Vers des études payantes pour tou·tes
Si la hausse des frais d'inscription pour les étudiant·es étranger·es passe, il faut s'attendre à ce qu'ils augmentent rapidement à plus de 4 000 € par an en Licence et autour de 10 000 € par an en master, et ce pour tou·tes les étudiant·es, comme le suggère une note de Robert Gary-Bobo remise au … Lire la suite de Vers des études payantes pour tou·tes
Les frais d’inscription serviront à compenser le désengagement de l’État
Si la motivation officielle du plan "Bienvenue en France" est l’amélioration de l’accueil des étudiant·es étranger·es, il s’agit surtout de compenser des subventions publiques insuffisantes par un financement privé : Emmanuel Macron lui-même l’a expliqué lors du Grand Débat National, le 4 février 2019. Les étudiant·es étranger·es financeront le désengagement de l’État, en s’endettant s’il le … Lire la suite de Les frais d’inscription serviront à compenser le désengagement de l’État
La hausse des frais touche déjà les Français·es.
La hausse des frais d’inscription pour les étudiant·es étranger·es n’est qu’une étape vers la hausse généralisée. Elle a en effet été précédée de très nombreuses exceptions à la tarification nationale : à Sciences Po Paris en 2003 puis à l’Université Paris Dauphine, dans les grandes écoles d’ingénieurs, mais aussi dans de nombreux diplômes d’établissement et masters internationaux … Lire la suite de La hausse des frais touche déjà les Français·es.