Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée – épisode 5

2025, le monde a été transformé par une pandémie mondiale, dont la gestion sociale et politique désastreuse a bouleversé la société. La nouvelle fiction des Facs et Labos en Lutte explore un futur possible de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’épisode 5 raconte le basculement de l’université dans l’utopie néolibérale et sécuritaire, sur fond de pandémie et de LPPR. Pour que la réalité ne dépasse pas la dystopie : rassemblement à 13h30 le 12 juin devant la Sorbonne contre la LPPR !

La bataille des examens à Paris 1 : des conseils centraux universitaires au Conseil d’État

Au cours des dernières semaines, la démocratie universitaire a été mise à mal au sein des instances de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce court article revient sur les différents épisodes de cet imbroglio universitaire qui a dépassé les débats pédagogiques pour devenir une véritable crise politique et institutionnelle.

Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée – épisode 4

2025, le monde a été transformé par une pandémie mondiale, dont la gestion sociale et politique désastreuse a bouleversé la société. La nouvelle fiction des Facs et Labos en Lutte explore un futur possible de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’épisode 4 raconte le retour progressif du personnel administratif à l’université, les tensions autour des examens en ligne et les projets du ministère pour dématérialiser l’enseignement et renforcer la compétition.

Facs et Labos en Lutte : une mobilisation féministe ? Retour d’expérience par celles qui l’ont vécue

Durant la mobilisation de cet hiver, dans les facs et dans les labos comme ailleurs, les femmes ont été particulièrement actives, et ce dans des rôles pas toujours conformes aux stéréotypes de genre : dans les assemblées générales et les coordinations nationales, elles intervenaient voire introduisaient les discussions, elles n’hésitaient pas à apparaître dans les médias, occupaient l’espace de la parole en réunion, etc. Les premières initiatives pour l’emploi scientifique et contre la LPPR ont d’ailleurs été portées avant tout par des femmes, qui ont assumé un rôle d’organisatrices syndicales et politiques. Cette contribution collective propose un retour sur cette lutte, en analysant nos pratiques afin de saisir comment cette dynamique féministe a pu émerger et être perpétuée au sein du mouvement. L’enjeu est moins de livrer une analyse réflexive approfondie de cette séquence militante - qui se poursuit toujours, bien que sous d’autres formes, du fait du confinement - ce qui nécessiterait une plus grande prise de recul, que de consigner nos expériences d’organisation et de mobilisation, afin d’en laisser une trace qui pourrait être utile aux luttes à venir.

Autoritarisme à Saclay

La présidente de l'université Paris-Saclay, établissement expérimental lancé au 1er janvier 2020 et navire amiral de la "politique d'excellence", vient de suspendre un professeur des universités en droit, sans même l'entendre, dans l'unique but de l'empêcher de siéger dans un jury d'examen. Il lui est reproché d'avoir mis de trop bonnes notes aux étudiant·es lors d'un examen en ligne, en période de confinement.

Tentative d’épuisement d’un lieu quotidien

Aujourd’hui, la Confinée Libérée donne à voir une continuité pédagogique réflexive, sensible et non-évaluative. On y découvre comment, en confinement et dans la continuité des relations pédagogiques tissées pendant la grève contre la casse des retraites et contre la LPPR, un cours de pratique du dessin s’est transformé en une expérience graphique singulière. A travers la plume d’Alissone Perdrix et les crayons des étudiant·es de L1 du département Arts Plastiques de Paris 8, nous suivons la construction d’un collectif éphémère qui dessine “pour échapper à la fuite du réel” et surtout “pour être ensemble, accroché·es les un·es aux autres par ces images solitaires”.

Étudiant·es confiné·es dans 9m² : précarité au carré

Si les résident·es des CROUS figurent déjà parmi les étudiant·es les moins privilégié·es – le statut de boursier est un prérequis à la demande – celles et ceux qui furent contraint·es de rester dans leur chambre à la mi-mars l’étaient donc encore moins. Cela a été confirmé dès les premiers jours du confinement lorsque le collectif Solidarité : Continuité Alimentaire a reçu plusieurs centaines de demandes de colis de produits d’alimentation et d’hygiène fondamentaux de la part des étudiant·es confiné·es dans les CROUS de Bordeaux. Depuis, la solidarité s'est organisée un peu partout.

Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée – épisode 3

2025, le monde a été transformé par une pandémie mondiale, dont la gestion sociale et politique désastreuse a bouleversé la société. La nouvelle fiction des Facs et Labos en Lutte explore un futur possible de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’épisode 3 raconte les bouleversements intimes provoqués par le confinement, la flambée des inégalités et la violence d'une surveillance qui s'infiltre toujours plus profondément.

Face à la crise écologique, la recherche doit être publique et indépendante !

Au-delà de la pandémie actuelle, nos organisations sociales sont face à un défi gigantesque : limiter la destruction écologique liée aux activités humaines (effondrement de la biodiversité, changement climatique, pollutions de l’air, des sols, de l’eau…) et s’adapter à des conditions de vies d’ores et déjà modifiées. La recherche scientifique et la diffusion des savoirs ont été des éléments majeurs dans la formalisation de ces problématiques. Hendrik Davi, chercheur en écologie, aborde dans cette interview comment faire le lien aujourd’hui entre science et société pour faire face à ce défi, et comment les conditions de travail de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) en France impactent directement la plus ou moins grande réussite de cette mise en lien.

« En résidence CROUS ou dans les palais de la République, les priorités ne sont pas les mêmes »

Aujourd’hui, la Confinée Libérée donne à la parole à S., syndiquée à Solidaires Etudiant·es, assistante d'éducation (AED) dans un collège et étudiante en M2 de sciences politiques à l’Université Paris 8. Elle revient sur la précarité étudiante, en s’appuyant sur le récit et les analyses des mobilisations du mois de novembre suite à l’immolation d’un étudiant de Lyon II, jusqu’aux dernières initiatives qui ont émergé depuis le début de la crise sanitaire et du confinement, pour assurer la distribution de colis alimentaires aux étudiant·es.

Vers l’autonomie des étudiant∙es ? Le salaire étudiant comme outil de lutte contre la précarité : comparaisons européennes

En France, selon une étude faite par l’Observatoire national de la vie étudiante publiée en 2016, 22,7 % des étudiant·es disent avoir connu des grandes difficultés durant l’année, dont seulement 45% affirment avoir pu couvrir leurs besoins mensuels. En outre, un·e étudiant·e sur deux travaille et considère que cela est indispensable pour vivre. Selon un rapport de l’INSEE réalisé en 2016, 20% des étudiant·es vivent en dessous du seuil de pauvreté, et ce malgré la bourse ou les aides familiales. La bourse n’est-elle alors pas suffisante ? Qu’apporterait un salaire universel étudiant ? Permettrait-il de garantir l’égalité des chances ? Est-ce une utopie budgétaire comme le souligne nombre de ses détracteur·tricess ? Pourquoi n’a-t-elle pas été mise en place en France alors qu’elle est évoquée par les milieux militants étudiants depuis la charte de Grenoble en 1946 ? Que peut-on retenir des exemples scandinaves ?

Chroniques d’une apocalypse universitaire annoncée – épisode 2

2025, le monde a été transformé par une pandémie mondiale, dont la gestion sociale et politique désastreuse a bouleversé la société. La nouvelle fiction des Facs et Labos en Lutte explore un futur possible de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’épisode 2 raconte “les jours d’après” : l’annonce du confinement, les réactions insolites dans l’ESR et la mise en place de la “continuité pédagogique”.

Portraits de précaires – entretiens dessinés avec Cyril Pedrosa

“C'est une logique où on est en permanence en train d'écrire des projets, de faire des candidatures, de se vendre”, “on voit que c’est des sujets super sensibles quand on commence à libérer la parole là-dessus”, "on n’avait pas de salaire mensuel, ça veut dire qu’on cotise pas pour le chômage, qu’on cotise pas pour la retraite". A la fin du mois de février 2020, en plein cœur de la mobilisation des facs et labos, plusieurs jeunes chercheur·ses et enseignantes-chercheuses confronté·es à la précarité ont accepté de partager leurs expériences. Cyril Pedrosa a réalisé les portraits qui accompagnent et incarnent leurs voix.