Pour lutter contre le désespoir et le cynisme, des collègues refusent ici et là le recrutement systématique d’une main d’œuvre précaire pour effectuer des tâches pérennes dans nos universités. Dans l’intérêt de la recherche et de la démocratie, il faut se mobiliser pour une titularisation massive, pour la création de postes en nombre suffisant.
Démission de Frédérique Vidal : la pression monte !
Les appels à la démission de la ministre de l'ESR, Frédérique Vidal, se multiplient depuis qu'elle a annoncé vouloir commander une enquête sur les ravages de "l'islamo-gauchisme" à l'Université.
La ministre Vidal doit démissionner ! Plus de 14 000 universitaires le réclament.
Parce que nous défendons une université ouverte, défendons nos libertés académiques contre cette menace d'une répression intellectuelle, œuvrons pour soutenir au mieux les étudiant·es dans cette crise sanitaire et sociale, refusons le discrédit que tente de faire porter Madame Vidal sur le monde de la recherche et enjoignons toute la communauté scientifique à nous rejoindre pour demander avec force sa démission.
Les sciences sociales contre la République ?
Le 2 octobre 2020, l'AG des revues en lutte a répondu dans Le Monde au ministre J.-M. Blanquer qui entend combattre "une partie non négligeable des sciences sociales françaises", au prétexte de la lutte anti-terroriste. Cette tribune, reproduite ci-dessous, rejoint de très nombreuses prises de position. Nous en listons quelques-unes ici.
Pour la rentrée 2020, les universités et les laboratoires de recherche ont plus que jamais besoin de moyens et de recrutements
"Un nouvel investissement dans la recherche publique est indispensable pour proposer des solutions scientifiques à la crise sanitaire, politique et écologique hors de toutes pressions des lobbys. Plus que jamais nous avons besoin d’une recherche et d’un enseignement supérieur publics, gratuits et de qualité." Signez et diffusez la tribune des Facs et Labos en Lutte !
Tribune des précaires de l’enseignement et de la recherche
"En bref, nous ne sommes ni angoissé·es ni excité·es. Nous sommes déterminé·es et en colère. La revendication d’un plan de création massif de postes de titulaires (BIATSS, ITA, enseignant·e·s-chercheur·ses) constitue notre revendication centrale et doit devenir celle de l’ensemble de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous ne nous battrons pas pour d’autres revendications tant que celle-ci ne sera pas satisfaite. Nous exigeons de l’ensemble des titulaires qu’ils et elles nous rejoignent dans la grève des activités administratives, pédagogiques et scientifiques."
[Libération] Contre une scandaleuse antiphrase: «Bienvenue en France»
L’augmentation spectaculaire des frais d’inscription dans les universités françaises imposés aux étranger·es d’origine non-européenne·e va porter un coup fatal à la francophonie.
[Le Monde] Étudiant·es étranger·es : « “Bienvenue en France”, un dispositif au nom de contre-vérité, ne doit pas être mis en œuvre »
Augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers hors Communauté européenne piétine nos valeurs et menace la francophonie, estime l’académicienne Barbara Cassin.