La première coordination nationale des facs et labos en lutte s’est tenue les 1er et 2 février à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Elle a été l’occasion de riches échanges qui ont abouti à la rédaction d’une motion déterminée et d’un appel à l’arrêt de l’université et de la recherche à partir du 5 mars.
Les modalités de participation à la deuxième coordination ainsi que son programme sont présentés ici. Déjà plus de 500 personnes qui composent 155 délégations, mandatées par plus de 10 000 camarades dans toute la France, dès vendredi matin.

Crédits photos Elsa Broclain

La première coordination a également appelé à la tenue d’une seconde coordination, qui nous permettra d’aller plus loin dans la formulation de nos revendications et dans la structuration de notre lutte collective.

Cette deuxième coordination se déroulera à l’université de Nanterre et aura pour objectif de travailler à élaborer collectivement la liste de nos revendications, des modes d’action et de jeter les bases d’un contre-projet offensif pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Pour cette deuxième édition, il est souhaitable que la participation aux prises de décision soit assise sur des mandatements issus des assemblées générales, sur la base des propositions de revendications et d’actions qui sont remontées de la première coordination nationale.

Voici ce que nous devons tou·tes faire pour préparer la deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte et nous assurer collectivement de son succès :

  • Formuler dans les assemblées générales locales des revendications pour toutes les catégories de personnels et les étudiant·es. Si possible, les hiérarchiser. (Vous pouvez trouver ici la liste de revendications proposées à la coordination des 1er et 2 février.)
  • Faire le tour de tous les cours, services et bureaux de nos établissements pour informer et mobiliser tou·tes les collègues et les étudiant·es, afin de participer ensemble à l’organisation de la mobilisation.
  • Désigner des mandaté·es pour la deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte qui se tiendra le 6 et le 7 mars en région parisienne.

En effet, afin de déterminer collectivement les suites à donner au mouvement, les modalités d’action qu’il convient d’adopter et le projet que nous voulons élaborer pour (re)construire la recherche et l’enseignement publics, cette deuxième coordination a pour objectif de réunir des représentant·es de luttes locales, mandaté·es par des assemblées générales si la structuration locale de la mobilisation le permet. Nous invitons ainsi les différentes AG qui se réunissent localement (AG de site, d’établissement, d’UFR, de département, de laboratoire, de précaires, de revues, etc.) à désigner des mandaté·es en tenant compte des principes suivants :

  • Toute entité mobilisée de quinze personnes au moins peut mandater plusieurs délégué·es, quelle que soit la nature de l’entité concernée (labo, UFR, département, AG de revues, université, collectif, etc.).
  • Sur les lieux ou la mobilisation est difficile et où des AG (assemblées générales) de plus de 15 personnes ne sont pas vraiment réunies, les entités de mobilisation peuvent mandater une personne ;
  • Les doubles mandats sont proscrits (une personne ne peut pas recevoir plusieurs mandats de plusieurs entités);
  • Le nombre de mandaté·es n’excèdera pas 8 personnes ;
  • Les organisations syndicales (au niveau national) peuvent mandater deux personnes chacune ;
  • Le choix des mandaté·es sera soucieux de la diversité des statuts (précaires, statutaires, etc.), fonctions (BIAT·O·SS, IT·A, enseignant·s, chercheur·ses, étudiant·es, etc.) et genre des délégué·es et de la représentation des personnes racisées au sein des délégations. En particulier, il s’agit d’être vigilant·es à ce que le nombre de représentant·es étudiant·es, les BIAT·O·SS et les EC précaires reflètent bien leur poids dans l’enseignement et la recherche en général et dans la mobilisation en particulier. Dans le cas où une parité de genre stricte ne puisse être assurée, une majorité de femmes est à préférer.

Les règles de désignation sont volontairement souples, nous comptons sur vous pour constituer une délégation représentative de la mobilisation locale. Par exemple, s’il s’agit d’envoyer 8 délégué·es maximum par AG de plus de 15 personnes, pensez à proposer quelque chose de proportionné à la réalité locale (suggestion : un mandat jusqu’à 30 personnes, puis un mandat par tranche de 15 personnes en AG).
Ainsi une AG de Labo qui a réuni 20 personnes proposera plutôt une délégation de 1 ou 2 personnes, tandis qu’une AG de fac qui réunit 150 personnes fera l’effort de trouver plus de 5 personnes (jusqu’à 8) mandater.

Nous vous remercions en outre, une fois les décisions prises localement, de procéder à l’inscription de la délégation ici.

Dans la mesure du possible, la présence et la participation des mandaté·es durant l’intégralité des deux journées de la coordination est fortement souhaitable.
Idéalement, la venue des délégations devra être prise en charge localement.
Dans les cas où il serait difficile de trouver un hébergement en région parisienne, nous prévoyons des propositions de logement militant chez des collègues mobilisé·es. Merci de nous contacter rapidement pour faire remonter les besoins en la matière.

Nous organisons une garde collective pour les enfants. Si cela vous intéresse, vous pouvez inscrire vos enfants ici !

Pour toute information supplémentaire , merci de nous écrire un message à facsetlabosenlutte@gmail.com.

Plan annoté du campus de Nanterre

Programme de la coordination nationale des 6 et 7 mars à Nanterre

Vendredi 6 mars :

9h : Accueil des participant·es

9h30 – 11h30 : Ateliers en non-mixité de catégories et/ou de statuts
– Atelier étudiant·es
– Atelier travailleur·ses précaires
– Atelier étrangèr·es de l’ESR et division internationale du travail

Ces ateliers seront l’occasion pour les différentes catégories de personnes composant l’ESR qui le souhaitent de se réunir afin, éventuellement, de déterminer des revendications qui leur sont propres.

11h30 – 13h : Assemblée plénière
– Exposition du contexte actuel en mettant notamment en lumière le rapport entre les processus de précarisation et de financiarisation des secteurs publics notamment à l’œuvre dans l’ESR, tout en articulant les luttes de l’ESR avec celles d’autres secteurs
– Présentation des résultats des travaux des ateliers s’étant tenus plus tôt et énonciation des règles de prise de parole qui devront être respectées au cours de ces deux jours
– Prises de parole de collègues étrangèr·es et état des lieux des mobilisations internationales dans le secteur de l’ESR

13h – 14h : Pause déjeuner

14h – 16h : Ateliers revendications et modalités d’action
Groupes de travail sur les revendications :
– Créations de postes et lutte contre la précarité
– Budget et financement
– Conditions de vie et de travail des étudiant·es et des salarié·es précaires et pratiques pédagogiques

Groupes de travail sur les modalités d’action :
– Tout arrêter (par exemple : la grève des BIATSS et/ou salarié·es précaires ; la rétention des diplômes ; bloquer ParcourSup ; dépôt des projets appels d’offre ; commissions sectorielles d’évaluation et de promotions ; modalités d’inscription des étudiant·es étrangèr·es : démission des responsabilités administratives, etc.)
– Passer à l’offensive (par exemple : organiser des manifestations efficaces ; traquer les ministres ; flashmobs ; imposer un contre-projet, etc.)
– Organiser la solidarité (par exemple : faire une caisse de grève ; faire face à la répression ; mettre les titulaires au service de la grève des salarié.e.s précaires)

16h30 – 18h30 : Assemblée plénière
– Présentation des résultats des travaux des ateliers revendications et modalités d’action
– Discussion et vote sur les revendications et modalités d’action
– Désignation des membres du groupe de rédaction de la motion et du nouveau comité de mobilisation

18h30 – 20h30 : Meeting féministe : Des femmes dans la grève à la grève des femmes
(En parallèle, réunion d’un groupe chargé de la première rédaction de la motion et réunion du nouveau comité de mobilisation.)

20h30 : Repas festif de la coordination

Samedi 7 mars :

9h – 11h : Assemblée plénière
Cette assemblée plénière sera consacrée à la discussion et au vote de la motion issue de cette deuxième coordination nationale.

11h30 – 13h : Coordinations internationale et interprofessionnelle et ateliers
– Sur ce créneau est laissée la possibilité d’organiser des ateliers en non-mixité choisie (ateliers dont la tenue devra être annoncée la veille), pendant que le buffet est préparé par les autres 
– Enregistrement d’un message de solidarité internationale en direction de nos collègues turcs et au-delà
– Rencontre avec la Coordination nationale interpro

13h – 14h : Pause déjeuner

14h – 16h : Ateliers opérationnels : comment appliquer la motion ?
Ces ateliers seront organisés selon trois axes, dont le contenu sera déterminé en fonction de la motion votée et, notamment, des revendications et modalités d’action qu’elle aura retenues  :
– Tout arrête
– Passer à l’offensive
– Organiser la solidarité

16h30 – 18h : Assemblée plénière
Lors de cette dernière assemblée de la coordination, il s’agira, sur la base des propositions retenues par les ateliers opérationnels, de constituer des groupes d’action et de voter le calendrier de la mobilisation.

Pour que nos échanges se passent bien, et que nous ne reproduisions pas les dominations dans nos luttes, nous fixerons collectivement des règles de prise de parole.
Dès maintenant, nous vous invitons à prendre connaissance du document ci-dessous.



Rendez-vous le 5 mars pour l’arrêt de l’université et de la recherche, puis les 6 et 7 mars pour la coordination nationale !