Denis Merklen, sociologue à l’IHEAL CREDA (Sorbonne Nouvelle – Paris 3) explique pourquoi la gratuité de l’accès à l’université doit absolument être défendue.
« On veut que cet espace de construction du savoir, de production de la connaissance, de la culture, habite dans […] un monde qui est ouvert dans la société, justement parce qu’on ne paye pas pour y accéder. La question qui est en jeu, ce n’est pas de rendre gratuit pour que les pauvres puissent y accéder – ça c’est une raison fondamentale et très importante, mais il y en a une autre […] : que [l’argent] ne soit pas une ligne à prendre en considération, que ce ne soit pas un critère de construction de la vie universitaire. »
« Nous devons défendre la gratuité de l’université pour pouvoir continuer à bénéficier d’un espace de vie collective, au sein de la société, […] de construction du savoir, de production de la recherche, de la connaissance […] et cet espace, cette condition de la vie sociale et politique d’une démocratie […] ne peut pas être soumis aux conditions de l’argent. »