

Dans un contexte de long mouvement social confronté à une grande violence policière, aller en manifestation ou dans certaines actions peut parfois être stressant, voire dangereux. Les Facs et Labos en lutte vous transmettent quelques consignes de base, pour faire en sorte de passer la meilleure manifestation ou action possible !
Lors des actions
Dans une manifestation, le principal risque est le mouvement de foule. Face à cela, quelques conseils sont à garder à l’esprit : on ne court jamais, cela risque de créer de la panique et de nous faire tomber, ou de faire tomber d’autres personnes ; on ne panique pas, et on indique à son entourage de ne pas paniquer (« On se calme ! » + gestes d’apaisements avec les bras), car il n’y a rien de plus dangereux qu’une foule paniquée ; on se déplace toujours en groupe (la main sur l’épaule de son/sa voisin·e de devant), idéalement avec un·e binôme défini·e avant l’action et avec qui on reste en permanence ; on garde le contact avec ses copains/copines d’action, et on fixe un lieu et une heure pour se retrouver après l’action ou la manifestation.
Afin d’être dans les meilleures conditions, il faut toujours avoir sur soi de l’eau et de la nourriture, idéalement sucrée (gâteaux, chocolat) : ça permet de combler les éventuelles fringales, et de rassurer quelqu’un pris dans une crise de panique.
Pour se protéger des gaz lacrymogènes, il faut toujours avoir sur soi une écharpe, des mouchoirs, ainsi que du sérum physiologique. Cela permet de prendre soin de soi, et de pouvoir quitter au plus vite un nuage de lacrymogène sans souci.
Enfin, en cas d’inhalation de gaz ou de contact prolongé sur la peau, il est toujours pratique d’avoir une petite bouteille d’eau mélangée à du citron, ou du Maalox : ça calme les irritations et les brûlures.
Les communications
Pour communiquer des informations sur le déroulement ou l’organisation d’une manifestation, on privilégiera les moyens de communication cryptés, comme Signal ou Telegram. On peut même supprimer les conversations dédiées aux actions après que celles-ci soient terminées. Par ailleurs, le meilleur moyen de se protéger est de ne transmettre les informations très importantes qu’en contact individuel, sans les écrire !
En cas de problème juridique
Il faut avoir mémorisé le numéro d’une personne de confiance à appeler en cas de garde à vue : c’est elle qui contactera ensuite les groupes d’anti-répression, ou l’avocat·e choisi·e. On peut choisir de retenir soi-même le nom et le barreau de l’avocat·e en question. Si on a peur d’oublier le numéro de la personne de confiance, il est conseillé de se le noter sur le bras en amont de la manifestation.
Si, par malheur, on se retrouve en garde à vue, il faut refuser la comparution immédiate, exiger l’avocat·e de son choix, ainsi que de voir un·e médecin (que l’on soit blessé·e ou non). On a le droit de ne rien dire à la police : il est donc conseillé de répondre à toutes les questions par « je n’ai rien à déclarer ». Cette phrase est parfaitement légale, et ne peut pas être retenue comme une charge. Enfin, il ne faut rien signer (notamment pas les PV) avec quoi on n’est pas entièrement d’accord : tout document signé a valeur juridique.
Quelques contacts utiles
En cas de besoin, pour soi, ses proches, ou quelqu’un lors de l’action, il ne faut pas hésiter à contacter :
- les Street medic Paris/Banlieue (pour les blessures)
https://www.facebook.com/streetmedicpb/ - l’équipe d’anti-répression (en cas de violence policière ou de garde à vue)
07 52 95 71 11, contact par Signal dans l’idéal
Ci-dessous, vous trouverez le fichier PDF tout prêt pour imprimer ces conseils et les distribuer partout !
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