Paris Saint-Denis, les 1er et 2 février

bourse du travail de Saint-Denis

Pour suivre à distance sur Discord, ici

Programme détaillé ici et formulaire d’inscription là

Ces journées sont ouvertes à toutes et tous, indépendamment de leur discipline et de leur statut, mais nous appelons l’ensemble des universités, laboratoires, organismes de recherche, UFR, IUT, ESPE/INSPE, institut, etc., à se réunir en AG pour élire des délégués de chaque catégorie d’usagers et de personnels (étudiant·e, Biatss, ITA, précaire, enseignant·e, chercheur·se, enseignant·e-chercheur·se, etc.).

Ce rassemblement vise à structurer les mobilisations en cours et construire des contre-propositions sur la question des retraites, de la précarité des travailleurs et des étudiants, de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, et plus largement de la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Horaires : samedi 1er 9h30 – dimanche 2 16h

  • Samedi 1er février (matin à la bourse du travail de Saint-Denis, après-midi à l’IUT de Saint-Denis)
    • 9h30-12h (plénière) : Introduction et état des lieux, pourquoi et comment faire grève dans nos établissements ?
    • 12h-12h30 Meeting inter-pro
    • 13h30-15h30 : Ateliers par actrices et acteurs de l’ESR
    • 16h-18h : Ateliers par thématiques 
    • 18h-19h (plénière) : Retours des ateliers, élection du comité de mobilisation national et mandat à un groupe rédacteur de la motion
  • Dimanche 2 février (bourse du travail de Saint-Denis)
    • 9h30-12h: Ateliers d’organisation de la mobilisation
    • 13h-14h30 (plénière) : Retour des ateliers ; désignation de groupes de travail
    • 14h30-16h : Discussion de la motion et vote

Programme détaillé ici

Questions pratiques :

  • Inscription : merci de remplir ce formulaire pour faciliter l’organisation de la coordination nationale
  • Repas : merci d’apporter de quoi déjeuner sur place (nourriture et gobelet)
  • Garde des enfants : une garde collective des enfants devrait être organisée, merci d’inscrire à l’avance (ici) vos enfants, et de vous inscrire  (ici) pour des tours de garde (que vous soyez parents ou non !)
  • Hébergement : afin de permettre au plus grand nombre de se joindre à nous, indépendamment des contraintes financières, nous souhaitions mettre en place un système d’hébergement mutualisé. Pour cela si vous pouvez héberger une ou plusieurs personnes les vendredi, samedi ou dimanche soir, nous vous serions reconnaissants de l’indiquer dans ce formulaire au plus tôt.
  • Par ailleurs, celles et ceux ayant besoin d’un hébergement et ne pouvant pas être pris en charge par ailleurs (merci de privilégier vos contacts franciliens si vous en avez) sont prié·e·s de s’inscrire dans ce formulaire au plus tôt.
  • Transport : Il est demandé que chaque fac, département ou laboratoire en lutte organise une caisse de mobilisation pour financer le déplacement de leur délégation. Cependant, pour les précaires ou grévistes isolés ne pouvant être pris en charge par ailleurs, nous ferons tourner une caisse de mobilisation pendant la coordination nationale. En fonction de ce que nous récolterons et du nombre de personnes en faisant la demande nous dédommagerons tout ou partie des frais a posteriori.

Attention, la bourse du travail de Saint-Denis peut être fraîche, prévoir d’être bien couvert !


Appel à la 1ere coordination nationale des facs et labos en lutte

Contre la casse du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche !

Après Parcoursup et la hausse des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s, le gouvernement accélère la destruction du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) avec la préparation de la loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR).

Mobilisons-nous ! Non à la LPPR ! Non à la dégradation des services publics ! Oui à un service public de l’ESR de qualité pour toutes et tous. Non à cette réforme des retraites inéquitable !

La LPPR : une remise en question profonde de l’université publique

Fin janvier 2020, sera discutée la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche. Les rapports préparatoires annoncent notamment, pour les enseignant-e-s et chercheurs-euses :

  • la modulation de service obligatoire,
  • le non-paiement des heures complémentaires,
  • l’évaluation des services d’enseignement en crédits ECTS (European Credits Tranfer System) et non plus en volume horaire (fin des 192h de service),
  • l’instauration d’un système de régulation collectif des charges d’enseignement au niveau de la composante (UFR, faculté, département) en y intégrant les laboratoires (les « excellents » en recherche ayant moins de charges d’enseignement au détriment des soit-disant « moins excellents »),
  • le recrutement de personnels via des CDI-chantier (un CDI prenant fin avec le financement du projet de recherche) et des titularisations encore plus rares et tardives (« tenure track »)
  • le renforcement de la logique managériale avec des dotations aux unités en fonction de l’évaluation HCERES et la multiplication des primes variables.

L’accentuation des financements par projets, de la concentration des ressources dans certains pôles et de la multiplication de contrats à durée déterminée vont accroître d’autant plus la pression au travail des personnels administratifs et techniques, dans les universités et les établissements de recherche. Cette loi renforcera encore la précarisation et la surcharge de travail pour l’ensemble du monde académique. Dans un courrier du 22 novembre 2019, la Cour des comptes a explicitement demandé que la LPPR permette d’augmenter de 9% le temps de travail des BIATSS dans les universités (sans augmentation des salaires !) et de contrôler davantage les congés et le temps de travail effectif.

La LPPR est aussi une nouvelle étape dans la mise en place d’une Université à deux vitesses, pénalisant la
plupart des étudiant-e-s. Quelques universités d’excellence seront encore mieux financées, avec des statuts
dérogatoires (recrutement hors CNU en particulier), des primes au rendement et attireront des étudiant-e-s
d’origine favorisée. Mais la majorité des étudiant-e-s, notamment celles et ceux issus des classes populaires n’auront accès qu’à un système universitaire délaissé, limité au niveau licence pour l’essentiel, avec des personnels toujours plus précaires, sans moyens pour mener à bien leurs recherches.

La LPPR dégradera donc les conditions de travail et d’études pour toutes et tous, et elle favorisera
les inégalités et les discriminations, à l’Université et au-delà.

Cette loi s’inscrit dans les transformations de l’université enclenchées par la Loi de responsabilité des Universités (LRU) de 2007 et poursuivies par la loi Fioraso de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2013. Ce qui se dessine pour tous les personnels (enseignant-e-s, BIATSS, ITA, chercheurs-euses), c’est la remise en cause du statut de fonctionnaire, qui seul protège la liberté d’exercice des missions d’enseignement et/ou de recherche et la réduction drastique du nombre de postes. Le gouvernement a d’ailleurs publié un décret le 1er janvier 2020 autorisant le licenciement des fonctionnaires par rupture conventionnelle ! Et pour les étudiant-e-s, une sélection accrue (loi ORE) et l’extension de l’augmentation des frais d’inscriptions des étudiant-e-s.

Au nom d’une supposée excellence, qui signifie en réalité la marchandisation de l’université, on continue
donc de détruire le principe d’un enseignement et d’une recherche ouverte à et au service de toutes et tous.

Contre la précarité pour toutes et tous : construire une mobilisation d’ampleur

Au fond, les contre-réformes proposées pour l’université ne sont pas différentes de celles qui détruisent petit à petit l’ensemble des services publics. Elles s’accompagnent d’une accentuation de la précarité des étudiant-e-s comme des salarié-e-s, contractuel-le-s et vacataires de l’université, et de la réduction du nombre de fonctionnaires – comme le prévoit la loi de l’École de la confiance de 2019 où une part beaucoup plus importante de la formation sur le terrain des futur-e-s enseignant-e-s servira à combler le manque d’enseignant-e-s titulaires. D’autres réformes s’inscrivent dans cette logique et visent spécifiquement notre secteur :

  • La fin des ESPE et la réforme des concours d’enseignements qui vont accroître la précarité des professeur-e-s des 1er et 2nddegrés,
  • L’obligation de la certification en anglais pour les licences, qui annonce la mort des enseignements d’autres langues, la technicisation de l’enseignement de l’anglais et l’externalisation au privé de cette partie des études,
  • La réforme des IUT qui annonce la fin des DUT.

Au-delà, la logique néolibérale qui préside à ces politiques est la même que celle de la contre-réforme
des retraites
(système par capitalisation au profit des fonds d’investissement) ou encore celle de
l’assurance chômage. Or, ces deux réformes affectent également notre secteur :

  • Dans un secteur où l’entrée en poste se fait entre 30 et 35 ans au minimum, avec des carrières en pointillées avant cette tranche d’âge, la réforme des retraites nous va directement nous toucher en nous faisant perdre un millier d’euros par mois environ à l’âge de la retraite.
  • Dans un secteur où de nombreux précaires comptent sur l’assurance-chômage pour assurer les mois de non-paiement des heures d’enseignement, pour finir une thèse ou une recherche que l’on a pas eu le temps de terminer pendant la durée d’un contrat, la réforme de l’assurance-chômage va rendre encore plus difficiles les conditions de vie de nombreux-euses travailleurs et travailleuses de l’ESR.

Concernant l’université, ces contre-réformes sont combattues partout dans le monde, que ce soit au Chili ou au Québec pour ne citer que deux exemples récents. En France, de nombreuses mobilisations locales ont déjà lieu, pour des recrutements pérennes de postes de BIATSS ou d’ITA et contre l’augmentation de leur temps de travail sans contrepartie par exemple, et les mouvements lycéens et étudiants contre Parcoursup en 2018 et celle des carrés rouges (contre la hausse des frais pour les étudiant-e-s non européen-ne-s) en 2019 ont dénoncé l’ensemble de ces contre-réformes.

Pour ce faire, nous proposons de réunir en région parisienne les 1er et 2 février 2020 une

Coordination nationale des facs et des labos en lutte

Cette coordination nationale et les suivantes constitueront un point d’appui pour décider ensemble de l’avenir de nos milieux de travail et d’étude, alors que le projet de loi sera discuté à l’Assemblée Nationale. Ils visent à construire (avec les salarié-e-s, les vacataires, les étudiant-e-s, les syndicats, les collectifs, les sociétés savantes…) une mobilisation durable dans le secteur de l’enseignement et de la recherche – et à tisser des liens entre les revendications, luttes et mobilisations spécifiques à l’université, et celles d’autres services publics et qui traversent l’ensemble de la société.

Organisons des Assemblées générales locales en janvier 2020 dans nos labos, nos universités, avec l’ensemble des personnels et des étudiant-e-s pour les préparer, débattre de ces projets de loi qui nous concernent, faire voter des motions dans les instances qui nous représentent, afin d’interrompre le processus de destruction en cours et poser les bases de la reconstruction d’une Université ouverte.

13 commentaires sur « 1ère coordination nationale des facs et des labos en lutte »

  1. La réforme des retraites expliquée par Antoine Gaudin pour les étudiants
    30 janv. 2020

    Adresse d’Antoine Gaudin, maître de conférences en Études cinématographiques et audiovisuelles, à l’attention des élèves de l’Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle durant la vague de manifestations contre la réforme des retraites et la loi LPPR. Ceci dans le but de vulgariser les mesures du gouvernement, de sensibiliser et de mobiliser.

    Vidéo sur le Néolibéralisme : https://youtu.be/RayraqIMDgY

    Vidéo sur la loi LPPR : https://youtu.be/Ka0Ti7FU9Qo

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