Dans le cadre de la mobilisation contre la casse des retraites, la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et la précarité, une Assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte s’est tenue samedi 18 janvier à l’Université Paris Diderot. Plus de 200 personnes (étudiant.e.s, enseignant.e.s / chercheur.e.s titulaires et précaires, personnel technique et administratif) étaient présentes physiquement, et une centaine a participé à distance, représentant des départements et laboratoires en lutte de 50 universités, instituts et établissements publics de recherche ainsi que des membres de l’inter-fac étudiante, de syndicats, du collectif des précaires d’Ile de France et de l’AG des revues en lutte – des chiffres en hausse prononcée par rapport aux AG du 2 et du 14 décembre 2019.

Etablissements représentés : Etablissements représentés : Aix Marseille, Amiens, Angers, Bordeaux Montaigne, Caen, CNAM,  Ecole du Journalisme, EHESS, ENS Ulm, ENSFEA Toulouse, Evry, Lille, Lorraine, Lyon 2, Nice, Paris 1, Censier P3, Sorbonne Université (ex P4 et P6), Université de Paris (ex P5 et P7), Saint Denis P8, Dauphine, Nanterre P10, Paris Saclay, Paris Est Créteil, P13, Paris Est Marne La Vallée,  Versailles Saint-Quentin, Poitiers, Reims, Rennes 2, Rouen, Saint Etienne,  Strasbourg, Toulouse, Tours, IFSTTAR, INRA, MNHN, CNRS, INED, INRIA, CEA + à distance : Pau, Grenoble, Bourgogne, Lyon 1, Université Bordeaux, IUT Blagnac, Cergy-Pontoise

Durant toute la journée nous avons cherché à nous coordonner pour étendre la grève, notamment dans les deux semaines décisives qui arrivent : nous avons conscience d’avoir la responsabilité d’être le prochain secteur moteur de la grève interprofessionnelle qui, avec les étudiant.e.s, permettra de gagner sur les retraites, et donc sur la LPPR, et d’obtenir de victoires significatives contre la précarité des étudiant.e.s et des travailleur.se.s de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR).

Le matin, après des interventions sur la réforme des retraites, la LPPR et la précarité dans l’ESR, un tour des facs et labos en lutte a confirmé que la mobilisation ne cessait de s’étendre dans le monde universitaire, en particulier depuis la rentrée de janvier, avec une grande diversité de situations selon les établissements et les disciplines. Des modes d’action multiples sont mis en œuvre dans le cadre de la grève : manifestations, participation aux réunions et actions interprofessionnelles, mise en place de caisses de grève, flashmobs, perturbations des vœux et des déplacements de divers dirigeant.es, suspension ou transformation des enseignements, organisation d’ateliers des grévistes, annulation des examens, annulation ou report des manifestations scientifiques, arrêt des activités de recherche, et notamment des revues, dont plusieurs dizaines se sont mises en grève. La visibilité de ces actions permet de faire de la grève des facs et des labos un sujet que peu de collègues peuvent ignorer – les AG seront encore nombreuses cette semaine – et que le ministère commence à craindre. En repoussant la discussion sur la LPPR après avril (initialement prévue en janvier) et la réforme des ESPE d’un an, nos ministres cherchent à refroidir la mobilisation par un jeu de dupes dans lequel nous ne tomberons pas.

L’après-midi, nous avons discuté des différents moyens d’agir et de se structurer pour étendre et renforcer la mobilisation. Il est sorti des débats une série d’actions et de revendications qui ont été votées à l’unanimité : la participation à toutes les journées d’action interprofessionnelle, la reconduction d’un comité national de mobilisation, la mise en place de comités de mobilisation locaux partout où c’est possible, l’établissement d’une caisse de grève, l’appel à la démission d’Antoine Petit, PDG du CNRS, et à la dissolution de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), l’appel à une rétention des notes. A été aussi voté à la majorité des présent.e.s l’appel à une grève totale de toutes nos activités et l’arrêt de recrutement de vacataires. Une motion reprenant ces points et les raisons de notre lutte a été rédigée, discutée et votée à l’unanimité.

Enfin, l’Assemblée générale appelle à la tenue d’une Coordination nationale des facs et labos en lutte les 1er et 2 février 2020 et pour laquelle nous commencerons à démarcher tous les laboratoires et universités en lutte dès cette semaine.

3 commentaires sur « Compte-rendu de la 3e AG de coordination nationale – 18 janvier »

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