Non, les étudiant·es étranger.es ne profitent pas d’un système qu’ils ne financeraient pas : ils rapportent au bas mot 1,6 milliards/an selon Campus France[1]. Si une partie d’entre elles et eux ne paient pas d’impôt sur le revenu en France, comme la moitié des Français d’ailleurs, ils paient tou·tes la TVA qui est le principal impôt. Et les étudiant·es étranger·es, comme les français·es et les européen·nes, travaillent très souvent en parallèle de leurs études (près d’un sur deux en Licence, 90% en Doctorat). Sur ces revenus, ils payent des impôts, même lorsqu’ils et elles repartent après leurs études. Ils payent aussi des cotisations sociales, alors qu’une partie des prestations leur sont refusées (comme le droit au chômage). S’ils restent une fois diplômés, ils payent ensuite 100% d’impôts et de cotisations, alors que l’essentiel de leur éducation s’est déroulée dans leur pays d’origine. Ce sont donc, comme tous les immigré·es, des contributeur·trices nets largement positifs.
[1] « Le coût de ces étudiants étrangers pour le budget de l’État peut être évalué à 3 Md€ environ, l’apport des étudiants à notre économie se monte à 4,65 Md€. » Soit un solde de 1,6 Md€ annuels. Note n° 45 – Novembre 2014. En réalité cette estimation sur-évalue très largement les dépenses en faveur des étudiant·es étranger·es : il intègre les dépenses de recherche et ne prend pas en compte que les étranger·es sont plus nombreux·ses dans les filières les moins bien financées.